Fantur Phineas Lestrange <> L'illusion est la première apparence de la vérité

Fantur P. Lestrange

« L'illusion est la première apparence de la vérité »

BIOGRAPHIE

Nous avons tous des naissances uniques car les circonstances, le moment, les évènements le sont eux aussi. Je suis né en secret, caché de la plupart des gens, quelques mois avant la seconde grande guerre des sorciers, ou plutôt de sa bataille finale. Mes parents étaient alors deux criminels censés être en fuite, du moins suivant la logique du monde sorcier puisqu’ils s’étaient échappés de la prison d’Azkaban. Seulement ils avaient obtenu le droit à la libre circulation puisqu’à cette époque Voldemort dominait le monde sorcier d’Angleterre et insufflait la peur aux autres communautés magiques. De la peur, oui, mais aussi parfois de la fascination et l’envie de le rejoindre. Cette période de « règne » si l’on peut dire a été assez courte. Aujourd’hui on dit que le monde sorcier s’est reconstruit après cette période et que presque tous les stigmates du passé ont disparus.
 
Quand je dis mes parents, il s’agit de la version officielle, celle que tout le monde connait, celle que j’ai cru pratiquement toute ma vie. Seulement tout n’est pas toujours comme il semble l’être.
 
 Toute mon enfance, je l’ai passée chez ma tutrice Euphemia Rowle, elle m’a élevé sans amour en me répétant sans cesse que je tournerai mal comme mes parents tout simplement car son augurey ne cessait de hurler en ma présence. Elle disait que c’était parce qu’il sentait le mal en moi… charmant comme vous vous en doutez. Je n’ai jamais pu faire mes études à Poudlard comme les autres enfants car elle avait peur que mon nom, Lestrange, ne m’apporte pas que de la joie et de bonnes relations. Mon père était en prison pour crimes envers le monde sorcier et ma mère étant morte du mauvais côté, du camps qui n’avait pas gagné. J’ai fait l’école à la maison comme beaucoup de sorciers, avec des précepteurs, et des examens en candidat libre un peu comme le jury central des moldus mais version sorcière. Par conséquent je me suis toujours senti un peu seul, je n’ai jamais eu de meilleur ami ou de véritable ami.
 
J’ai grandi comme enfant de sorcier, élevé par une sang pur, qui, si elle n’aimait pas les moldus, n’avait cependant jamais accepté d’être asservie par la marque des ténèbres contrairement à son frère Thorfinn, ami et collègue de mon père présumé.
 
J’ai longtemps été fasciné par les écrits et recherches d’un sorcier célèbre, Gellert Grindewald, et même si je savais que l’Histoire ne l’avait pas classé comme homme de bien, je trouvais ses idées fascinantes. Peu à peu je me suis intéressé au monde moldu mais bien que je ne ressentisse aucune haine envers eux, je les trouvais faibles. J’étais presque désolé pour eux que jamais ils ne connaissent la magie. En cela j’étais d’accord avec Grindewald, le secret magique devrait prendre fin et les sorciers devaient être en haut de la pyramide des pouvoirs. Aujourd’hui, les moldus connaissent le monde magique, bien sûr, mais la dominance des sorciers n’est pas établie. Nos deux mondes restent étonnamment séparés comme si une barrière devait ne cesser de perdurer. J’ai toujours trouvé cela dommage.
 
Puisque j’ai fait l’école à la maison je n’ai pas vraiment eu les tabous des sorciers de Grande-Bretagne sur les sortilèges impardonnables et je les ai appris, utilisés aussi. J’ai parfois tenté de me rendre dans le monde moldu et si en vérité je n’en ai pas vu grand-chose, j’en ai fréquenté, des moldus, lorsque je me cherchais… Alors oui j’ai utilisé les sortilèges impéro, et oubliette aussi. Je me dis parfois qu’il existe des sorts bien pires que les trois impardonnables classés par le Ministère de la Magie anglais, des sorts dits blancs bien plus vicieux. D’ailleurs à l’origine les sorts impardonnables n’ont pas été inventés pour faire le mal mais cela je crois que bien des sorciers l’ignorent. Je pense d’ailleurs que ces sorts ne sont interdits qu’en Europe…
 
Lorsque j’ai eu mes A.S.P.I.C (Accumulation de Sorcellerie Particulièrement Intensive et Contraignante) en poche, j’avais alors dix-huit ans, j’ai décidé de parcourir le monde pour en apprendre plus sur le monde sorcier et en particulier sur la métamorphose et les artefacts magiques. Je voulais en apprendre plus sur la manière de les concevoir, de les créer, de les modifier… mais aussi de les démonter. Tant ceux des temps anciens que ceux des temps modernes.
 
J’ai particulièrement apprécié mon séjour en Afrique, en Ouganda dans la belle école de sorcellerie appelée Uagadou. Leur magie sans baguette est si développée qu’elle a été pour moi une source d’inspiration. Par contre, si j’ai adoré la beauté de l’école japonaise de Mahoutokoro, j’ai détesté leur rigidité et leurs règles.
 
Je n’avais pas prévu de rentrer en Europe rapidement mais à vingt ans, j’ai reçu une lettre qui m’a fortement perturbé. Elle émanait de mon père, mon père officiel je veux dire, celui que j’avais toujours pensé être mon géniteur, Rodolphus Lestrange. Il était sorti de prison après avoir purgé sa peine d’une durée de vingt ans à Azkaban,  il voulait que l’on se voit et je suis rentré, plus par curiosité que par amour filial bien sûr puisque je ne me souvenais pas du peu de temps que j’avais passé à ses côtés. C’est là qu’il m’a confié que je n’étais pas de son sang et que mon véritable père avait été son maître, Lord Voldemort en personne. Ma mère, Bellatrix Lestrange, née Black, le vénérait, elle lui avait tout donné y compris elle-même mais, elle n’avait jamais osé lui dire que j’étais de lui, elle m’avait caché de tous, elle avait caché ma naissance et mon origine et aujourd’hui, tout comme mon véritable père, elle était morte. Ce jour-là, j’ai eu l’impression que toutes mes croyances et que toute mon existence étaient remises en question. J’avais besoin de digérer la nouvelle et je suis reparti en voyage.
 
J’avais passé seulement un an dans l’école de magie japonaise et un an dans celle africaine mais j’y suis retourné durant deux ans avant de rentrer en Angleterre. Je voulais creuser sur mon histoire, sur mon véritable père, Lord Voldemort. C’est ainsi que j’ai fait la connaissance d’Albus Dumbledore et le moins que l’on puisse dire c’est que nous avons beaucoup parlé, beaucoup échangé et pas que sur mon père d’ailleurs. Je ne sais pas ce qu’il a vu en moi mais il semblait avoir besoin de parler à quelqu’un de son passé et de ses jeunes années autant sans doute que j’avais besoin d’en entendre plus sur celui qui avait été mon géniteur, mais aussi sur un homme qu’au fond de moi je n’avais jamais cessé d’admirer, Gellert Grindewald.
 
Je ne suis pas resté longtemps au pays, cinq mois tout au plus mais c’est durant ce laps de temps que mon père officiel, Rodolphus Lestrange, a été assassiné. Un peu plus de deux ans seulement après sa libération. Au final je ne l’avais pratiquement pas connu. J’ai assisté pour la forme à son enterrement sans vraiment rien ressentir. J’imagine qu’en ce sens on aurait pu me qualifier de monstre car je n’arrivais pas à être triste pour lui. Toute sa vie m’avait semblée pathétique. Je me demandais même s’il avait pu être vraiment heureux à un moment de sa vie. Aujourd’hui, il me reste encore ma tante Narcissa Malefoy, née Black, dont je suis relativement proche. La sœur de ma mère. C’est la seule qui avait toujours su qui était mon véritable père mais qui avait préféré me le taire. C’est aussi ma marraine.
 
Après cette brève pause anglaise, je suis reparti et cette fois je suis resté un temps en Amérique pour y découvrir également la culture. Je ne suis pas resté très longtemps en Amérique du Nord, j’ai par contre passé un temps certain dans l’école située en Amérique du Sud, au Brésil plus précisément, Castelobruxo. Je dois dire que j’ai particulièrement adoré y vivre.
 
J’y étais encore quand j’ai reçu une lettre d’Albus Dumbledore me demandant si je souhaitais enseigner la métamorphose à Poudlard. La directrice Minerva MacGonagall peinait à trouver quelqu’un de compétent pour le poste et j’avais les qualifications requises alors… Sans oublier que je savais que j’avais une sorte de cousin qui vivait à Pré-au-Lard et que je n’avais jamais rencontré. Un descendant de la famille Gaunt, l’unique branche encore en vie du côté de mon père. Je me demandais quel type de sorcier il pouvait être. Albus ne m’en avait pas dit grand-chose. Il m’avait juste dit de le rencontrer par moi-même et de me faire mon idée. Je me demandais ce qu’il voulait sous-entendre par-là, mais… travailler à Poudlard c’était l’occasion de me rapprocher de lui, n’est-ce pas ?